Un individu s'approche de l'église de Saint-Louis. Il s'arrête au bas des escaliers, observant les portes massives. Il semble hésiter.
L'individu ne semble pas à sa place ici. C'est plus que le manteaux gris qui le marque comme un citoyen de seconde classe, hors de son quartier désigné dans l'orange des lieu. C'est plus que son maintient droit et rigide, ainsi que son air sérieux, qui jure avec l'attitude volage des habitants du quartier.
Non, ce sentiment semble émaner de l'homme lui-même, comme s'il savait qu'il n'était pas à sa place.
Après de longues minutes d'hésitation, il semble avoir décidé de continuer dans sa mission ce soir. Il se mets à gravir lentement les marches et réprime un frisson et le sentiment de malaise qui s'empare de lui quand il franchit les porte massive.
L'Église est presque vide à cette heure tardive, mais l'individu choisi un coin particulièrement reculé pour s'installer. Il s'agenouille et place ses mains en position de prière. Les gestes lui semble presque étrangers, comme s'ils provenaient d'une mémoire lointaine, presque d'une autre vie.
Personne n'est suffisamment proche de lui pour l'entendre murmurer un prière qui, si elle était connue des autorités, lui vaudrait une mort immédiate.
Je ne sais pas si Vous existez vraiment, mais mes parents croyaient en vous, et Robert croit en vous, alors c'est pas mal la meilleure recommandation qu'on pourrait me faire... Je suis pas le plus éloquent des hommes, et j'ai aucun droit de vous demander quoi que ce soit, mais si vous êtes assez bon pour quand même m'écouter, donnez moi la force, dans l'épreuve qui s'en vient, de protéger mes amis et de réussir à aider les humains de cette ville. Pour moi-même, je ne demandes rien, prenez ce que Vous voulez, je l'acceptes totalement.
L'homme fait maladroitement un signe de croix, puis se lève et se dirige vers les lampions. Il en allume un et regarde la petite flamme danser. Dans sa main gauche, il sert deux petites plaques de métal qui sont suspendues à son cou.
Bénis soient les artisans de la paix, ils seront appelés enfants de Dieu.
L'homme se retourne, et cette fois-ci d'un pas décidé et franc, quitte l'église, en paix avec lui-même.